Peindre aimer guérir
la démarche
16 mètres cinquante
de toile à matelas…
L’ancien propriétaire de notre maison nous laissa un rouleau de 16 mètres cinquante de toile à matelas que nous avons conservé. En janvier 2015, juste avant de débuter la chimiothérapie, je décide de me mettre à peindre. Mon compagnon y découpe, puis entoile, enduit, les châssis qui feront les tableaux de cette exposition. Dans la dialectique du processus de la maladie et de la guérison, tout ne va pas toujours mal. Tout ce qu’on est capable de faire en terme de plaisir et de respect de soi potentialise notre énergie de guérison. On dit que La médecine soigne et que c’est le patient qui guérit.
Convoquer ce qui apporte de la joie est aussi une médecine qui accompagne et entraîne du côté de la guérison. Je pense aux docteurs Janssen et Crombez et aux recherches récentes enpsycho-neuro-immunologie qui me confortent
dans la nécessité d’entourer ma vie d’émotions positives. Mon métier de sophrothérapeute m’a aidé à le comprendre à travers le vécu des personnes que j’ai accompagnées mais aussi dans ma chair à travers l’épreuve de cette maladie. Riche de cette expérience, c’est par cette exposition que je cherche à partager et témoigner de mon vécu pour encourager ceux ou celles qui comme moi sont ou ont été en prise avec cette maladie. Redonner espoir quand on pense que tout est perdu parce que quelque part au fond de nous quelque chose peut se faire encore.